Historique

Au service des automobilistes, des agriculteurs et de l'industrie

Il en a coulé de l’eau dans la Yamaska toute proche depuis ce jour – le 26 septembre 1950 – où un premier client s’est présenté au tout nouveau garage ouvert par Aurel Letendre et situé sur la rue des Cascades, non loin du pont Bouchard. Ce moment marque aussi la naissance, à Saint-Hyacinthe, d’une grande entreprise familiale qui continue de prospérer et de rayonner sur toute la Rive-Sud!

Maska Auto Electric inc. , c’est le nom de l’entreprise, offre un service de mise au point pour les automobiles. Et le panneau qui coiffe la place d’affaires est très clair : « MOTOR TUNE-UP – GENERATEURS – STARTER , CARBURATEUR – MAGNETO ».

Une grande décision

Arrivé à Saint-Hyacinthe en 1945 – alors que la Deuxième Guerre Mondiale est pratiquement terminée – Aurel Letendre occupe la fonction de responsable des réparations automobiles chez Concorde Automobile, concessionnaire GM et Cadillac. Au bout de cinq années, il est persuadé que le secteur se développera au point de pouvoir alimenter une entreprise se spécialisant dans la mise au point du moteur et dans tout ce qui concerne les circuits électriques de l’automobile.

Jeune marié – il a épousé Monique Leclerc en 1949 – la décision est de taille car la petite famille s’est agrandie d’un nouveau-né en août 1950 (Roger). Et il faut trouver l’emplacement ainsi que le financement pour partir en affaires. Aurel Letendre est convaincu de réussir et ce n’est pas la volonté de travailler qui fait défaut ! D’ailleurs, ceux et celles qui le connaissent plus intimement savent qu’il n’a de leçon à recevoir de personne à ce chapitre !

Le problème du local se règle quand une ancienne entreprise d’usinage (machine shop) d’une superficie de 1 144 pieds carrés – 22 x 52 – (106 mètres carrés) et située sur la rue des Cascades, est mise en location par la propriétaire, madame Victor Saint-Amand. Du côté financier, c’est un prêt de 900$ – qui permet d’acquérir un véhicule recyclé par les forces armées (JEEP) comme camion a tout faire. L’équipement (4 000$) et le matériel (6 000$) sont achetés à crédit mais Aurel Letendre peut vivre avec ce fardeau, se disant que ce n’est qu’une question de temps avant que tout ne soit remboursé. C’est dire à quel point il est convaincu de réussir quand il décide de faire le grand pas !

Un succès immédiat

Celui-ci a bien analysé le marché puisque trois semaines après l’ouverture, il engage trois personnes pour l’aider à répondre à la demande. Et avant que l’année ne s’achève, ils seront cinq à s’activer du matin au soir. Les conditions de travail ne sont pas toujours des plus favorables. « Certaines réparations devaient être faites dehors, se souvient Aurel Letendre, soit parce que le véhicule à réparer ne pouvait entrer dans le garage, soit parce que la demande était trop forte ! » Ce qui, dans les conditions climatiques que l’on connaît chez nous n’est pas une sinécure. Et pas moyen de s’agrandir car le coin (Cascades et Vaudreuil) est occupé par des résidences ou des entrepôts dont ceux de la manufacture de fenêtres Cayouette.

Enfin de l’espace!

Après une année de ce régime, le 540 Vaudreuil devient disponible. La bâtisse en forme de « L » apporte une superficie additionnelle de 1 560 pieds carrés – 52 x 30 (145 mètres carrés). Puis, en 1953, l’acquisition du 550 Vaudreuil – un entrepôt servant aux Gâteaux Vachon – permet d’ajouter 3 360 pieds carrés – 42 x 80 (312 mètres carrés). Mais ce nouvel espace est rapidement occupé par de l’équipement additionnel et du matériel car dès 1954, Maska Auto Electric – qui deviendra en août 1977, loi 101 oblige, le Groupe Maska inc. – devient distributeur autorisé de la firme AC DELCO – GM pour toute la Rive-Sud. C’est lui quoi doit fournir les composantes électriques requises pour la mise au point aux concessionnaires GM et aux garagistes indépendants.
Puis, à la fin des années 1960, Fenêtres Cayouette déménage ses installations dans le parc industriel et libère un entrepôt de 4 550 pieds carrés – 65 x 70 (environ 425 mètres carrés) que l’on s’empresse d’acheter pour répondre aux besoins grandissants d’espace. Et ces occupations sont rapides puisque, plus souvent qu’autrement, il suffit de percer une porte dans le mur mitoyen pour avoir accès à ces nouveaux espaces !

Le dernier agrandissement est réalisé par l’achat de l’ancienne entreprise Duclos et Payan, spécialisée dans le cuir. « La bâtisse où on travaillait le cuir était en bon état, mais une large partie du terrain était occupée par des fosses dans lesquelles les peaux à tanner recevaient un premier traitement. Il a fallu nettoyer tout cela et combler les fosses. Même le château d’eau y est passé ! Un peu de dynamite au bon endroit et c’était de l’histoire ancienne, » raconte Aurel Letendre. Là aussi, une porte dans le mur donne accès à la nouvelle qui est aménagée pour répondre aux nouveaux besoins notamment des départements de diesel et de génératrices d’urgence.

Au début des années 1990, des entrepôts sont construits (11 136 p.c. ou 1 035 m.c.) pour recevoir du matériel lourd (moteurs et génératrices) ; puis, en 1998, la construction de 12 baies de service supplémentaires pour camions diesel (12 500 p.c. ou 1 161 m.c.) – portant le nombre à 16 sur les 22 portes disponibles – et l’installation des produits de peinture pour automobiles dans un local adjacent complètent les installations physiques du Groupe Maska à Saint-Hyacinthe.

Après des négociations avec la Ville qui ont mené à des échanges de terrain, le Groupe Maska possède 75 000 pieds carrés (près de 7 000 mètres carrés) de bâtisses et d’entrepôts, sur un terrain d’une superficie totale de 180 105 pieds carrés ou 17 051 mètres carrés.

Des génératrices…

Les affaires progressent bien à Saint-Hyacinthe. À chaque hiver, Aurel Letendre suit des cours spécialisés à Anderson, en Indiana (USA – The Home of DELCO Remy) afin de se maintenir à la fine pointe des changements rapides dans le secteur automobile. Et à son retour, il s’empresse de faire profiter sa clientèle des nouvelles connaissances acquises et des informations obtenues. C’est le cas par exemple lorsque l’alternateur remplace le générateur. « Il s’agit de deux concepts différents sans doute mais qui sont destinés à effectuer le même travail », rappelle monsieur Letendre.

Au fil des ans, les génératrices ont vraiment couvert tous les besoins, de 1 a 1 million de watts de sorte qu’il y en a pour tout le monde et tous les goûts. « Dans les années 1960, la grosse innovation, se souvient monsieur Letendre, a été l’installation de puissantes génératrices dans les hôpitaux, les aqueducs, les écoles, les pénitenciers et les places publiques. »

Ce secteur d’activités a certes atteint son sommet durant le verglas de 1998 alors que durant près d’un mois, une grande partie de la Montérégie – donc le territoire immédiat du Groupe Maska – a été plongée dans la noirceur totale. Il a fallu répondre à toutes sortes de besoins (industries, institutions, commerces, résidences privées etc.) et aussi assurer les inévitables réparations pour un équipement d’urgence soumis à une utilisation aussi intense et prolongée. Une équipe de 35 mécaniciens spécialisés dans les moteurs à gaz, à diesel, à gaz naturel était sur place pour répondre aux besoins de la clientèle. De même, plusieurs génératrices furent installées sur des remorques à des fins de location.

…et du diesel!

Au cours des années 1960 également, le développement des moteurs diesels conduit à l’installation d’une chambre d’injection (1968). On y répare les pompes et les injecteurs diesel en ayant recours à une technologie de pointe qui n’a pas cessé d’évoluer depuis. Tant et si bien qu’aujourd’hui encore, cette chambre d’injection est dotée d’un équipement qui la place au premier rang au Québec.

Les qualités des installations et du personnel sont reconnues dans l’industrie et quand, en 1971, on entreprend la réparation des moteurs diesels au complet, les grandes firmes DETROIT DIESEL, CATERPILLAR et CUMMINS en font des stations autorisées où non seulement on répare les moteurs mais aussi où sont exercées les garanties liées à leurs produits. D’autres compagnies manufacturières ont aussi emboîter le pas ; ce qui fait du Groupe Maska une entreprise unique en son genre sur tout le territoire québécois.

Des Succursales

L’entreprise maskoutaine fonctionne à plein régime depuis le premier jour, mais cette activité et la diversité qu’on y ajoute n’épuisent pas toutes les énergies de la direction de Groupe Maska. Depuis sa fondation à ST-HYACINTHE (entrepôt et siège social) en 1950, le réseau de Groupe Maska inc n’a jamais cessé de s’agrandir. En effet, GRANBY (1965), SOREL (1969), DRUMMONDVILLE (1970), COWANSVILLE (2001), BOUCHERVILLE (2011),WATERLOO (2015) et ST-HILAIRE (2022) sont des membres à part entière de la famille Groupe Maska. Dans chacun de ces emplacements, Groupe Maska a su s’adapter au marché et développer une expertise directement liée à l’activité économique de la région.

Tous les produits offerts par le Groupe Maska y sont disponibles ; ils agissent toutefois comme de simples succursales en ce qui a trait aux ateliers de réparation liés aux départements diesel et génératrice. En d’autres termes, le service est offert à la clientèle et on y reçoit les pièces à réparer, mais le travail est effectué dans les ateliers de la maison-mère à Saint-Hyacinthe.

Et encore aujourd’hui, ces huit succursales bourdonnent d’activités. La forte croissance et le dynamisme nous obligent constamment à devoir faire de nombreux agrandissements et réaménagements dans les différents magasins, pensons à Granby qui, dernièrement, a triplé de superficie lors de la dernière construction.

Un changement majeur

Depuis le tout début, l’entreprise est familiale et l’apport de madame Monique Letendre, née Leclerc, pour tout ce qui se rapporte à l’administration illustre bien cette approche.

Quand les deux fils de la famille – Roger et Pierre – grandissent, ils accompagnent régulièrement leur père et ils apprennent à la meilleure école qui soit les rudiments de la mécanique automobile. Ils peuvent compter sur un professeur pour qui cette dernière n’a aucun secret. Ils font du garage leur terrain de jeux.